09 Octobre 2008
Mesdames et Messieurs,.
Notre attachement à la consolidation de l'Etat de droit et à la moralisation de la vie publique procède d'une démarche globale et intégrée qu'on ne saurait confiner aux seules manifestations administratives et politiques, ni aux opérations électorales. Elle s'étend bien au-delà, puisqu'elle couvre un domaine vital, en l'occurrence la régularité et la transparence des transactions et activités économiques.
De même, la bonne gouvernance ne peut être circonscrite uniquement dans le champ juridico-institutionnel ou dans la sphère politique, car elle se déploie également et nécessairement dans l'aire économique.
Partant de cette évidence, la moralisation globale constitue, à Nos yeux, l'un des impératifs incontournables pour la consolidation de l'Etat de droit dans le domaine des affaires. Il est donc nécessaire de renforcer les mécanismes qui s'imposent pour assurer une concurrence ouverte et préserver la liberté du marché de toutes les formes de monopoles de fait et des pô les d'économie de rente, et aussi pour prévenir toutes les pratiques délictueuses.
C'est dans cet esprit que s'inscrit Notre volonté de mettre à l'oeuvre le conseil de la concurrence et l'Instance centrale de prévention de la corruption, et ce, parallèlement à la mise en place d'un dispositif législatif et réglementaire pour assurer la protection de la libre entreprise et de la concurrence honnête et loyale.
Nous engageons donc les différentes instances concernées à s'acquitter au mieux des prérogatives qui leur sont dévolues, en faisant preuve de toute la fermeté et l'audace requises, et en ayant constamment à l'esprit le souci de défendre l'intérêt général. Nous entendons les voir s'ériger en autorité morale et en force de proposition, ayant à coeur de contribuer, par la force de ses compétences, à l'effort national qui est engagé pour combattre toutes les formes de dépravation et autres pratiques contraires à la loi et aux valeurs morales.
Nous avons, certes, conscience que la corruption est un fléau qui n'épargne aucune société. Néanmoins, nous n'entendons pas pour autant, nous y résigner comme s'il s'agissait d'une fatalité incontournable. Il est grand temps, en effet, de prendre à bras le corps ce phénomène pernicieux aux effets néfastes qui sont autant d'entraves au développement, et d'atteintes à la loi, à la citoyenneté et aux prescriptions religieuses.
Il appartient donc à tous, individus et collectivités, instances et autorités, de combattre ce fléau avec une volonté sans faille et une détermination résolue à appliquer la loi dans toute sa rigueur, tant au niveau du contrôle et de la reddition des comptes, qu'au plan des sanctions répressives.