29 Juillet 2016
Notre concept d’autorité se fonde aussi sur la lutte contre toutes les formes de corruption: dans les élections, l’Administration, la Justice, etc. Le manquement au devoir est aussi une forme de corruption.
Par ailleurs, la corruption n’est pas une fatalité, pas plus qu’elle n’a fait partie un jour du caractère des Marocains. Or la notion de corruption a tellement été galvaudée et quasiment normalisée dans la société.
En fait, personne n’en est exempt, hormis les prophètes, les messagers et les anges. Il faut souligner ici que la lutte contre la corruption ne doit pas faire l’objet de surenchères.
Nul ne peut y arriver tout seul, qu’il s’agisse d’un individu, d’un parti, ou d’une ONG. Mieux encore, personne ne doit s’aviser de chercher par ses propres moyens à éliminer la corruption ou à redresser les travers, hors du cadre de la loi.
La lutte contre la corruption est l’affaire de l’Etat et de la société : l’Etat avec ses institutions, à travers l’opérationnalisation des dispositifs juridiques de lutte contre ce
phénomène dangereux, la criminalisation de toutes ses manifestations et la répression sévère des prévaricateurs ; la société dans toutes ses composantes, en réprouvant cette pratique, en dénonçant ses auteurs et en inculquant le devoir de s’en démarquer, tout en gardant à l’esprit les principes de notre sainte religion et les valeurs marocaines authentiques que sont la vertu, la probité et la dignité